Jeudi dernier j'ai eu la chance de pouvoir écouter une création de Steve Reich, soit un évenement majeur pour les fans de ce compositeur sériel. Le compositeur était présent dans la salle du theatre de Caen pour fignoler les réglages ! Une vraie statue.
Cette nouvelle pièce s'intitule Daniel Variations et est basée sur des textes du Livre de Daniel (1er et 3ème mouvement) et sur des mots de Daniel Pearl, journaliste juif américain enlevé et assassiné au Pakistan en 2002 pour les mouvements 2 et 4.
Interprétations des phrases par Synergy Vocals dont voici les textes :
I saw a dream. Images upon my bed & visions in my head frightened me (Daniel 4:2)
My name is Daniel Pearl (I'm a jewish American from Encino, California)
Let the dream fall back on the dreaded (Daniel 4:16)
I sure hope Gabriel likes my music, when the day is done.
Ensuite Steve reich and musicians ont interprété Music for eigtheen musicans (1974) avec une rigeur et un brio inégalé. Je pense qu'il ne s'agit plus dune interprétation mais bien d'un vécu dans la mesure ou cette oeuvre phare du compositeur les suit depuis leur début. J'ai vu des notes qu'une écoute intensive ne m'avait pas permis de déceler (plus de 50 écoute au moins). Un vrai choc éxégétique ... qui place Reich just derrière Bach dans mon Hall of Fame.
Samedi matin au bureau c dur... heureusement il y a reich
Bonjour,
j'étais présent au théâtre de Caen ce jour là. Magnifique !
Un moment rare.
Par contre les 5 secondes de silence à la fin, avant que quelqu'un ose lancer les applaudissements, m'ont paru une éternité. Je n'avais jamais assisté à un tel concert, mais j'espère que Steve Reich et ses musiciens ne l'ont pas ressenti comme une insulte...
Rédigé par : Nicolas | 29 novembre 2006 à 15:51
j'étais tellement soufflé que j'ai du attendre au moins 15 sec avant de remercier pour la qualité et la justesse de la performance
Rédigé par : leafar | 29 novembre 2006 à 19:38
bonjour! ce fut la même chose à Paris, à la Cité de la Musique... quelques secondes de silence à la fin de Music for 18 musicians. j'avais moi aussi besoin de reprendre mon souffle, c'était un moment de grâce pour chacun, avec l'étrange sentiment que cela ne devait pas se terminer... les presque 10 minutes de standing ovation ont permis aux spectateurs-auditeurs de s'exprimer pleinement dans leur joie et de remercier le compositeur, et aux musiciens de bien recevoir cette joie. je crois qu'à Paris comme à Caen, le message est bien passé!
Rédigé par : mekameta | 01 décembre 2006 à 12:52
Je profite de ce sujet pour diffuser une bonne nouvelle : d'après Ouest-France,
"au cours d'une reception qui a suivi le concert, Steve Reich a confirmé à Patrick Foll, le directeur du théâtre, sa venue à Caen la saison prochaine pour son opéra The Cave, qui sera interprété pour la première fois en France." :)
Rédigé par : Nicolas | 02 décembre 2006 à 13:21
Merci Nico pour l'info.
J'ai eu la chance de voir The Cave mais pas de l'écouter interprété ... Du coup je reserve ma place !
Rédigé par : leafar | 02 décembre 2006 à 14:50
bonjour,
je tombe par hasard sur ce blog et je voudrais juste vous signaler une erreur non negligeable dans votre critique : Steve Reich est tout sauf un compositeur "seriel" (http://fr.wikipedia.org/wiki/Musique_s%C3%A9rielle) et on peut meme dire que sa musique (comme celle de Philip Glass par exemple) s'est plutot construite en reaction au serialisme europeen de l'apres-guerre. Ce n'est pas une simple question de vocabulaire ou d'ecole, mais bien deux conceptions de la musique pas forcement conciliables.
amities
Rédigé par : chap | 07 décembre 2006 à 15:23
j'ai commencé à écouter steve reich il y a une vingtaine d'années. Ca a été un choc immédiat. C'est cette écoute qui m'a amenée progressivement à passer de Bach que j'écoutais beaucoup à John Cage qui a été LA révélation. Je viens justement de m'acheter les daniel variations. Chaque première écoute de Reich est toujours un moment spécial. C'est à ça qu'on reconnait je crois les compositeurs qui font vibrer quelque chose en nous d'unique.
Bonne continuation....
Rédigé par : rené wilcot | 29 juin 2009 à 13:39