Léonora Miano nous offre un premier roman intéressant: L'intérieur de la nuit.Surtout
ne pas se fier à la quatrième de couverture... un drame... un résumé
qui passe au dessus de la qualité du texte pour se concentrer sur un
descriptif du genre catalogue de VPC.
Il y a des fulgurance dans son
texte, quelques imperfections aussi mais c'est un premier roman, alors
un peu d'indulgence. C'est avant tout un livre puissant qui puise au
racines de l'Afrique en se focalisant sur la place des femmes.
L'intrigue prend place dans un pays imaginaire coincé entre l'eau et
les collines ... imaginaire pour mieux ceuillir l'essence de
l'afrique... ce roman sent la terre et le sang et vous laisse une
bouche sèche ...comme après une longue traversée de ces terres.
Voici deux citations pour vous mettre dans le bain :
En
ouverture : "Mais la rumeur qui voyage dans le vent leur était
parvenue. Elle disait un tumulte, dont il ne faisait aucun doute qu'il
guettait le moment de se fondre sur eux. Et puisque cela devait
arriver, ils attendaient, obéissant pour ne pas s'attirer plus de
drames que de raison. Ensuite, ils se compteraientet la vie
repartirait. Ou bien, ils n'aurait pas à se compter. Ce ne serait plus
une priorité."En quasi fin : "La vie n'était qu'une chose qu'on portait
en soi et qu'il fallait affronter chaque jour." / "Les paroles de
Wengisané ne l'avaient pas tout à fait convaincue et n'avaient qu'à
peine ebranlé sa certitude que les ténebres étaient plus épaisses en
Afrique qu'ailleurs."
C'est un bon roman aussi dur (en tout cas pendant les 150 premières pages) que le cauchemar de darwin. C'est surtout pour moi un Like !
Les commentaires récents